1- Peux-tu te présenter rapidement ?
Sébastien Hirsch, 48 ans, marié et deux enfants, je suis professeur d’EPS de métier depuis 26 ans.
2- Depuis quand fais-tu de la photo ? et comment as-tu commencé ?
Je pratique la photo depuis une vingtaine d’années, j’ai beaucoup expérimenté en architecture, paysage, portrait, proxy… Je suis venu à la street photography depuis 4 ans environ car je souhaitais pouvoir faire des photos toute l’année. C’est aussi en découvrant des artistes comme Alex Webb, Harry Gruyaert et en parcourant Instagram que l’envie s’est renforcée.
3- Comment décris-tu ton style de photos ?
Mon style de photos est esthétique et humaniste. Ce sont des photos spontanées prises le plus souvent dans les rues de Paris. Je shoote de près (focale 26mm) et je suis friand des jeux d’ombres et de lumière. Je sous-expose énormément quand la lumière le permet, ce qui me permet des compositions où les ombres donnent du mystère. Je suis friand des oeuvres en clair obscur de la Renaissance et j’aime que mes photos rappelle ce style.
4- Argentique ou numérique?
Numérique exclusivement, à part à l’adolescence je n’ai jamais eu d’appareil argentique.
Dans les mains. Mais j’ai souvent eu un appareil photo avec moi même avant de me dire photographe.
Je shoote exclusivement avec des Nikon. Aujourd’hui avec un hybride z7 v1 et un 26mm. J’ai aussi un 85mm pour les portraits. Mais dans la rue mon 26mm pancake est toujours vissé au boîtier. Par le passé j’ai eu un d90, et un d800
5- Quels sont tes projets en cours ou futurs ?
Projet principal mon 1er livre EN LUMIèRE qui est actuellement en précommande sur Ulule. Je serai exposé au salon de la photo sur le stand de Réponses photo, qui publie ce mois-ci un article sur la street photography. Une de mes photos illustrera l’article et mon livre sera présent dans le numéro.
Je serai ensuite à Imagenation en novembre, galerie joseph le palais.
Pour l’année prochaine je prévois le festival de street photography France à Strasbourg en juin (je suis membre de ce collectif) et sans doute le festival de l’île de ré. Peut-être aussi une exposition dans la ville où je viens d’arriver (le plessis Bouchard dans le 95)
6- Un.e photographe coup de cœur
forcément il faut que je parle d’Harry Gruyaert qui a été l’un des précurseurs de la photo de rue en couleurs et qui me soutient dans le lancement de mon livre.
7- Peux tu nous parler de ton livre?
Pour le livre c’est un projet que je mûris depuis deux ans. Je voulais avoir une cohérence dans mon travail avant de le lancer, et mon style a pas mal évolué ces deux dernières années. Ce qu’il est actuellement montre vraiment ce que j’aime faire en ce moment : jouer avec la lumière. Le financement est une question épineuse car en fonction des choix que l’on fait la facture monte vite. Je voulais qu’il de démarque, donc on a bien travaillé avec l’imprimeur pour faire des choix audacieux et ne pas être dans le non choix, le livre basique sans âme. Le financement est assuré par la campagne de crowdfunding sur Ulule, en partie. Car je n’arriverai sans doute pas à me rembourser à court terme lors de cette campagne.
Mais un livre se pense sur le long terme avec les ventes en expo et la notoriété qu’il procure.
Il est aussi là pour ouvrir des portes.
Un autre truc que je n’avais pas anticipé ce sont mes impôts, je ne peux pas déduire grand chose des cours de fabrication du livre, par contre je vais laisser beaucoup de chiffre d’affaire aux impôts.
Mais bon, cette aventure est un vrai bonheur, et voir tout le soutien des gens et leur intérêt pour mon travail me fait chaud au cœur
8- Un petit conseil à donner à toute personne qui aimerait se lancer dans la photo ?
Conseil pour les débutants. Expérimenter tout le temps car la technique permet d’être créatif. Donc faire un aller-retour constant entre apprentissage technique et expérimentations. Ne pas se comparer aux autres, chacun développe sa patte en fonction de ses envies. Et aussi regarder ma chaine youtube sur la street car j’ai pas mal de vidéos avec des conseils qui m’auraient je pense bien aidés au début
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